(Le site venant tout juste d’ouvrir, de nombreuses catégories sont inexistantes ou incomplètes… La présentation qui va suivre correspond au rendu final. Je vous invite donc à jeter un œil à ce site (c’est une expression, hein) mais à revenir plus tard pour profiter pleinement de son contenu… Merci de votre compréhension et bonne visite au sein de l’insanité !)

Qui que vous soyez, détraqués ou sains d’esprit, bienvenue dans l’antre du fou…

Ici, aucune camisole de force, aucune cellule capitonnée, seulement de l’encre, des mots et des sueurs froides…

Vous découvrirez ici mes diverses productions écrites, l’univers que je me suis construit et mes sources d’inspiration, aussi variées et dingues soient-elles…

Tous mes récits sont publiés sur Atramenta, gratuitement lisibles et téléchargeables, même en hôpital psychiatrique (si si, je vous assure, on a essayé) ! A mi-chemin entre l’horreur et l’humour noir, vous aurez le choix entre petites nouvelles vite dévorées et romans plus longs mais (je l’espère) tout aussi agréables… Je vous invite d’ailleurs à consulter la catégorie Motus et bouches cousues qui vous présentera mon premier gros roman fraichement fini !

Bien entendu, chers visiteurs, vous êtes chaleureusement invités à me donner votre avis (aussi gentil ou méchant soit-il) dans les commentaires, que ça soit sur mes récits ou sur tout autre chose… Ca me fera extrêmement plaisir (…normalement) !

Dans la peur de trop en dire, je vais me taire et vous laisser voyager dans ma petite cabane d’auteur aliéné !

Je n’ai plus qu’une seule chose à vous dire : bonne torture lecture !

Photo en creative common de Luca Rossato (lien en description)

Photo en creative common de Luca Rossato (lien en description)

Chers lecteurs adorés et adulés,

Voila quelques jours que je n’ai pas posté d’articles, ni donné de nouvelles, et je vous dois une explication…

La voici donc : je suis en plein dans un nouveau projet tout beau, tout neuf, tout passionnant qui me met l’imagination en effervescence, et je ne le quitte plus…

Le speech ? Ryan Monroe, un auteur à succès dans le domaine de la littérature sentimentale décide de défier le monde commercial du roman populaire en changeant soudainement de style et en écrivant un thriller. Une simple histoire de prise d’otage, de fou avec un flingue, mais bien plus pour Ryan qui reprend goût à l’écriture. L’action de son roman se passe dans une librairie, celle de son enfance, et lorsque son œuvre sort et fait un flop, Ryan décide de s’y rendre par nostalgie. Ce qui devait arriver arrive : un homme armé rentre, une horreur calme envahie les lieux, la tension s’installe, le sang coule, les otages ne savent comment réagir face aux dernières minutes de leur vie, Ryan semble reconnaître l’assaillant et a soudainement l’impression d’être victime de sa propre création, de sa propre machine à tuer.

Ce roman sera pour moi un moyen d’écrire avec un monde vraiment adulte, destiné à un public plus varié que mon dernier récit, où les thèmes de l’inspiration, de la relation entre l’homme et sa création, du monde de l’édition, de l’homme face à la mort seront explorés… Ca sera, en plus d’un roman à suspense, une petite déclaration d’amour à l’écriture et aux livres , ainsi qu’une occasion de créer des personnages plus complexes que précédemment puisque moins nombreux…

Un peu de Jesse Kellerman, un peu de Stephen King, beaucoup de psychologie tourmentée et d’éclat de verre…

En tout cas, je vous promet une chose : ça va saigner !

 

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Je vous livre aujourd’hui un petit texte (poème en prose ?), qui fut ma fierté lors d’un concours ayant pour thème le souvenir (puisqu’il a gagné ^^), mais qui fut aussi un toute nouvelle expérience lors de son écriture puisque le sujet traité est assez marquant (et peut choquer les plus sensibles d’entre vous)… Je vous laisse découvrir tout cela, et sachez que vous pourrez retrouver ce texte ici : Je me souviens ! Bonne lecture !


Je me souviens

Hier, papa est mort. Aujourd’hui, il est sous terre. Le ciel semble aussi endeuillé que les invités couverts de noir, couverts de larmes et de mélancolie, couverts de désolation et de pluie. Les fleurs gisent sur sa tombe comme une flaque multicolore de pétales trempées, et moi je me souviens. De quoi ? Je ne sais pas encore. Mais je sais que je me souviens. Ça vient de loin mais c’est maintenant tout proche, ça se précipite à travers les ruelles de mon cerveau. Alors que les discours dégoulinent des lèvres tremblantes, alors que la mélodie des lamentations résonne dans la valse des mouchoirs, alors que c’est à moi de prendre la parole, je me souviens. Mon cœur crie et ma mémoire hurle. J’ouvre la bouche, le souvenir explose sous mon crâne. Je reste silencieux. Les lointains grincements du vieux matelas envahissent mon esprit. Je pleure et sa voix s’immisce dans mon subconscient : Tu ne diras rien à ta mère.

Photographie en C.C de Ashley Ringrose (lien en description)

Photographie en C.C de Ashley Ringrose (lien en description)

Un petit poème tout simple et sans prétention que vous pourrez retrouver ici : Le mauvais temps !

N’hésitez pas à me donner votre avis !


Le mauvais temps

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Il y avait du vent, ce jour-là.

Il était léger, très léger, mais ressemblait à une véritable tempête à travers le prisme de mon cœur brisé.

Les arbres se pliaient sous le poids de ce ciel trop blanc.

Trop blanc comme ma peau, comme mon visage certainement, mais moins blanc que ta main tremblante qui s’était posée sur mon épaule.

Il faisait froid aussi.

Un froid de nuit d’hiver.

Oui, c’était une nuit d’hiver en été. Ce n’était pas la réalité mais ça l’était pour moi.

Et pour toi aussi, peut-être.

Toi qui transpirais le remords et le regret comme si cette mauvaise météo était de ta faute.

Toi qui n’arrivais pas à lâcher ma maigre épaule.

Je savais qu’il y avait du soleil dehors, qu’il y avait un ciel clair et dégagé. Mais ce paysage-là était destiné aux gens heureux, je crois.

Et pour toi aussi, peut-être.

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Oui, il faisait beau, mais je t’ai tout de même conseillé de prendre ton parapluie. Pour te protéger de ces gouttes qui tomberont bientôt de mes paupières closes, de ces cascades salées qui s’écraseront contre ta conscience, contre ton âme libérée, et contre tes espoirs mourants, j’imagine.

Un parapluie comme barrière,

Un parapluie contre les souvenirs,

Un parapluie contre l’hésitation,

Un parapluie contre le désir de m’embrasser,

Et un parapluie pour tous ceux qui n’osent pas sortir de chez eux pour ne jamais revenir.

Et pour toi aussi, peut-être.

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Alors, tu m’as souri.

Tu m’as obéi.

Tu as pris ta valise.

Et tu es parti.

Pour toujours.

Dans ce mélange de beau et mauvais temps qui tourbillonnait pour les désespérés, pour les esprits sombres et pour les yeux rougis par l’usure.

Et pour toi aussi.

Peut-être.

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Photographie en C.C de Mary Crandall (lien en description)

Photographie en C.C de Mary Crandall (lien en description)

Si certains films me plaisent autant, c’est en grande partie grâce à leurs bandes originales qui me permettent de m’évader, presque aussi importantes que le scénario ou les acteurs… Un mauvais film peut tout à fait me charmer si le compositeur a fait preuve de sensibilité dans ses partitions, la musique m’aidant beaucoup à entrer plus facilement dans le film et son intrigue…

Et une des astuces les plus efficaces pour exciter mon imagination, c’est tout simplement de me plonger dans des univers musicaux via des morceaux instrumentaux et sans parole (qui pourraient me déconcentrer)… Quoi de plus approprié que les musiques de film ? Je me permet donc de partager avec vous quelques belles OST (ou BO en français, c’est selon) de certains films que je n’ai, pour certains, même pas vus…

Le fabuleux destin d’Amélie Poulain de Jean Pierre Jeunet, musique de Yan Tiersen :

Un sentiment de bonheur qui gonfle nos poumons, une harmonie parfaite entre Notre Dame et sa voisine Eiffel, des rues pavées envahies par les valseurs, un bal populaire juste avant la tombée de la nuit, juste avant la solitude des places envahies d’ombre, juste avant la fermeture des cabarets encore illuminés, juste avant le festin des chats noirs errant sous la lune de Montmartre… Un peu cliché mais tellement magique !

Requiem for a dream de  Darren Aronofsky, musique de Clint Mansell :

Exemple parfait du film que je n’ai pas vu mais dont la musique, très connue d’ailleurs, m’envoute… Des violons stridents, un rythme violent, une mélodie qui se répète sans cesse : tous ce qu’il faut pour musicaliser la tourmente du secret et du mensonge… Je l’ai utilisée lors de l’écriture de Motus et bouches cousues

Les Autres d’Alejandro Amenabar, musique d’Alejandro Amenabar :

Malheureusement beaucoup moins connue (à tort), cette musique est une véritable usine à émotion tant elle respire le désespoir… Loin de l’ambiance pesante du film qui est d’ailleurs génialissime, elle est plutôt lancinante et mélancolique… Je l’ai utilisée lors de l’écriture de Dans la maison de ma tante

Desperate Houseviwe de Marc Cherry, musique de Steve Jablonsky :

Petit intrus dans cette liste, cette série (certes commerciale) en plus d’être très bonne, a une musique originale mélangeant mystère et burlesque, un véritable défi… La musique ci-dessus colle vraiment aux situations stressantes où l’agitation nerveuse est partout, comme lorsqu’on essaye de cacher quelque chose (un cadavre ?) à la dernière minute… Je l’ai utilisée lors de l’écriture de Motus et bouches cousues

Sherlock Holmes de Guy Ritchie, musique de Hans Zimmer :

Avez-vous déjà entendu une musique aussi forte, aussi entraînante, aussi rythmée ? Voilà qui est parfait pour les courses poursuites, les actions vives ou les moments où toutes les vérités sont dévoilées… (l’apparition des violons presque « gitans » vers la fin est fabuleuse)

Moonrise Kingdom de Wes Anderson, musique d’Alexandre Desplat :

Féérique, magique, envoutant, ce morceau me fait voyager et évoque parfaitement, un peu comme avec la musique de Sherlock Holmes, l’effet boule de neige avec son rythme fort… Alexandre Desplat et son art farfelu fait décidément bon ménage avec Wes Anderson !

Le labyrinthe de Pan de Guillermo Del Toro, musique de Javier Navarrete :

Tendre et mélancolique, cette berceuse incarne à elle seule l’identité enfantine et merveilleuse du film… Un régale pour les oreilles, un régale pour le cœur, ce morceau ouvre en quelque sorte les portes de la sensibilité… Je l’ai utilisé lors de l’écriture de Dans la maison de ma tante

Cette liste est susceptible de s’agrandir avec l’avenir, et rappelez vous qu’elle exclue toute Bande Originale chantée (donc la plupart des musiques Disney qui sont pourtant intéressantes). Danny Elfman manque à l’appel alors que je suis un fan inconditionnel de ce qu’il fait (que ça soit avec Burton ou non) : rien d’inquiétant, je lui consacrerais un article complet tant chacun de ses morceaux est un bijou…

J’espère vous avoir fait découvrir certains compositeurs, voir certains films…

N’hésitez pas à me conseiller d’autres OST dans les commentaires, j’irais les écouter attentivement…

( A retrouver aussi ici ! )

Bien, je me dois de vous faire un aveu : plus jeune, alors que je sortais à peine de la maternelle, je ne possédais aucune petite voiture, aucun pistolet. Au contraire, je demandais fréquemment à mes parents des poupées au même des robes de princesse. Je ne m’en cache pas, pour moi ce n’est pas une honte, j’étais seulement « différent ». Or non ! Je n’étais pas différent ! C’était plutôt eux, les autres, qui me trouvaient étranges, anormal, voir odieux. Les adultes le gardaient bien évidemment pour eux, l’air gêné, mais les enfants sont cruels, vous le savez bien…

Mais ne peut-on pas éduquer un enfant sans vouloir décider à sa place ? Apparemment, non. Car, voyez-vous, un enfant qui, préconçu pour le bleu, se tourne vers le rose, c’est indéniablement que quelque chose a raté, que nous, parents, avons failli à notre tâche, que le sort s’acharne sur notre famille et que, instantanément, la honte va l’envahir… Moi qui croyais que la société avait évolué ! Comment cela se fait-il que nous ayons toujours aussi peur de ce qui sort de la norme ? Comment cela se fait-il que certaines personnes aient peur de mettre au monde un enfant qui va sortir des sentiers battus, comme les Egyptiens craignaient de créer un enfant roux ? Laissez votre enfant libre ! Laissez-le faire ses propres choix, affirmer ses goûts qui, même s’ils influencent sa vie future, ne pourront pas lui porter préjudice !

Car oui, en le privant de cette liberté, vous nuisez à votre enfant. En lui fixant des règles grotesques, il évoluera avec elles et celles-ci se transformeront en incompréhension, puis se changeront en intolérance. En intolérance face à une petite fille jouant aux cow-boys, face à un garçon s’organisant un goûter avec ses personnages imaginaires, foule qu’il préférait aux joueurs de football, croyez-en mes souvenirs d’enfance…

Autre point que l’on néglige un peu trop : l’injustice entre le sexe masculin et le sexe féminin. Effectivement, lorsqu’une fille se traine brutalement au sol, lorsqu’une fille s’essaye au bricolage, lorsqu’une fille fait du sport, on la désigne comme étant un « garçon manqué », terme non pas dénue de cruauté puisque désignant un échec. Cependant, lorsqu’un garçon s’amuse avec une tête à coiffer, lorsqu’un garçon joue à la dinette, lorsqu’un garçon ose imaginer des histoires de châteaux fantastiques, on l’accuse d’office d’être homosexuel, comme si cela était une faute, un drame, un crime ! Or, pour la famille, c’est tout une fierté qui s’écroule : grand dieu, leur fils ne sera pas un vrai garçon, espérons que le « garçon manqué » fouille dans les affaires de son frère !

Mais l’aspect le plus grave de ce blocage rétrograde est l’enseignement que l’on donne à l’enfant et l’image qu’on lui offre de la société. Dinettes, bébés, poupées, matériel de ménage, planches à repasser… Autant de jouets qui apprennent à nos chères filles qu’une femme doit avant tout être belle, savoir faire à manger, élever un enfant et faire les tâches ménagères. De l’autre côté, voitures de courses, ballons, matériel de bricolage indiquent à nos garçons que la société arrivera avec beaucoup de peine à les accepter s’ils ne sont pas forts, robustes et habiles de leurs mains. C’est à ce stade que nous remarquons le vrai problème ! A cause de ces différences, les écarts se creusent et la liberté se fait discrète. Doit-on focaliser nos derniers espoirs dans les figurines et autres aux jouets unisexes ?

Vous voyez donc que ce problème qui parait anodin est plus compliqué qu’il n’y parait. Les médias le nomment « Théorie des genres », mais je trouve terme artificiel pour un fait qui existe depuis des siècles. Un fait qui exclue des enfants, qui entraîne l’intolérance, qui creuse les inégalités entre les deux sexes, mais qui reste collé à l’arrière-plan de nos débats. Un fait qui m’indigne et qui m’entraîne à finir ce discours sur ces mots : excusez-moi, je dois partir, j’ai des poupées à habiller…

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L’horreur est humaine…

Toute petite nouvelle qui n’aura plus aucun intérêt si je vous la présente… Découvrez la par vous même, les ombres vous attendent…

(Elle se trouve aussi ici !)


Les enfants disparus

          Ce sont des ombres furtives qui semblent se déplacer comme le vent souffle, glacial et impitoyable. Allongées, portant habits de nuit et haut-de-forme spectaculaires, elles glissent dans la pénombre des rues et pénètrent sans gêne dans les demeures. Elles y restent quelques minutes, silencieuses et discrètes, puis en ressortent aussitôt, aussi vaporeuses que le brouillard. Elles portent chacune un sac de toile sombre qui se gonfle comme leur parade nocturne évolue. On cri, on pleure, on se plaint. Mais les êtres ne réagissent pas et continuent leur tournée dans une procession silencieuse. Et lorsque le soleil revient, les ombres se sauvent en dehors de la ville, prenant soin de ne laisser aucune trace d’elles. Dans les maisons, les lumières s’allument et la stupéfaction se fait, sans bruit mais violente, devant les lits vides des chérubins et la fenêtre ouverte de leurs chambres. On hurle au malade, au voleur, à l’assassin… On fouille, on cherche, on angoisse mais une semaine passée, on arrête la battue, désespérés et soumis à la mélancolie. Puis la nuit retombe, les ombres réapparaissent et les enlèvements continuent…

 

          Puis le mois d’après, un petit cirque arrive en ville, coloré et discret, s’installant près de la place centrale. Des affiches sont collées sur les murs de pierre, de la musique entêtante raisonne dans les ruelles et une odeur sucrée se repend dans l’atmosphère. Alors, les habitants y vont, dépensant leurs maigres économies pour oublier leur peur quotidienne. Ils déambulent parmi les cages, riant et s’étonnant des phénomènes présentés, des monstres horribles qui s’exhibent sous la contrainte. Ici, des frères siamois ; là, une jeune fille aux joues découpées en un long sourire ; juste à côté, quatre paires de bras pour un seul corps et là encore, une paire d’ailes noires émergeant du dos maigre d’un jeune homme. Et on montre du doigt, et on se moque de ces adolescents à moitié nus qui restent silencieux et immobiles, fuyant le regard des spectateurs. Et ils sont ridicules, les spectateurs, ils sont aussi laids que les monstres. Ils regardent leurs enfants disparus sans les reconnaître, trop défigurés pour être le fruit de leurs entrailles. Et pourtant, ils sont bien là les kidnappés, derrière les barreaux froids de leurs cellules peintes. Ils souffrent sans bruit, le visage tailladé, le corps modifié et l’esprit dévoré. Puis les habitants ignorant, leur curiosité satisfaite, partent avec le sourire aux lèvres. L’argent sonne dans la caisse et le cirque s’enfuit aussi vite qu’il est venu. Et à chaque nouvelle étape, les ombres traversent la nuit, les enfants disparaissent et la troupe de monstre s’agrandit…

Les pleurs se mêlent alors aux railleries…

Les parents retrouvent inconsciemment leurs enfants perdus et rient. Ils rient à s’en briser les côtes et à en tomber raide mort…

Car c’est bien vrai qu’ils sont drôlement horribles, leurs enfants disparus…

Aussi horribles que leurs parents…

Image en creative common de Cali4beach (lien en description)

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(article que j’ai publié dans le journal de mon lycée, témoignant de mon amour pour les contes de fées traditionnels, mélange de merveilleux et de glauque, et leur influence sur mon univers) 

Le côté sombre des contes de fée

On a tous déjà, quand on était encore de jeunes enfants, demandé une histoire à nos parents avant de dormir. Et il se peut aussi que certains lecteurs le fassent toujours (n’ayez pas honte allons !) ! Mais saviez-vous que nos héros de toujours, ceux qu’on a voulu imité, ceux dont les histoires ont été maintes fois reprises (oui, je pense à vous monsieur Disney), ceux qui nous ont fait rêvé n’étaient en fait que monstres et personnages sanguinaires ? Effectivement, bien avant les dessins-animés et autres films mièvres, les contes de fées étaient partagés à l’oral, de bouche à oreille, puis par écrit dès le XVIIème siècle avec l’apparition de grands auteurs tel que les frères Grimm ou encore Charles Perrault. Et à cette époque, ces histoires fantastiques étaient davantage destinées à un public adulte bien qu’adaptés plus tard pour les enfants. Elles avaient pour but d’apprendre une valeur au lecteur tel que l’obéissance ou le courage. Et disons que tous les moyens étaient bons pour faire comprendre les choses à ne pas faire et ces contes de fées que l’on connait roses et gaies étaient vites plongés dans une ambiance glauque, sanglante voir complétement malsaine. Voici donc un petit classement des contes de fées les plus effrayants, je vous assure que vous ne verrez plus Cendrillon du même œil après…


La Barbe bleue :

La Barbe bleue est sans hésiter le conte qui arrive en tête du cortège. Son histoire, dont la version la plus connue est celle de Charles Perrault, n’a pas trop changé au fil des siècles… Mais quelle histoire ! Un riche homme à la barbe bleue égorge tour à tour ses femmes quand celles-ci lui désobéissent en allant dans une pièce défendue du château. Pièce dans laquelle il range les cadavres de ses anciennes femmes, les accrochant le long des murs. Que voulez-vous, Barbe bleue aime l’ordre… Ça en fait donc un des contes les plus macabres, défiant l’histoire de Jack l’éventreur… Notez que certains l’interprètent comme une mise en garde contre l’adultère qui pourrait tenter certaines femmes. Mais bon, la mise à mort, c’est un poil exagéré comme punition…

Barbe bleue - Edmund Evans, vers 1888

Barbe bleue – Edmund Evans, vers 1888


Le petit chaperon rouge :

Le Petit Chaperon rouge des frères Grimm est déjà un conte pas rassurant. Un loup mange la petite fille et sa grand-mère mais tout finit bien puisque qu’un bûcheron vient les sauver. Par contre, pour Perrault, le chaperon rouge est dévorée par le loup et…c’est finit… Pas de fin heureuse… Surtout qu’avant d’être un conte triste, celui-ci visait plus à mettre en garde contre les prédateurs sexuels, incarnés par le loup… Mais la version moyenâgeuse est sûrement la plus horrifique… Quand le loup mange la grand-mère, il prend soin d’en garder de côté… Quand le Chaperon arrive, le loup l’invite à manger un peu de viande et de boire une gorgée de vin… Innocemment, la fillette mange donc un peu de la chaire de sa grand-mère et bois un peu de son sang (elle se questionne tout de même sur les dents présentes sur la carcasse mais le loup lui dit que ce sont des haricots… Alors dans ce cas…). Bonne nuit les enfants…

« Elle était bien étonnée de voir comment sa Mère-grand était faite en son déshabillé ». Illustration de Gustave Doré.


Cendrillon :

Cendrillon n’a, de premier abord, rien de terrifiant. Nous connaissons tous la version de Perrault : une pauvre fille, Cendrillon, maltraitée par sa belle-mère et ses deux filles se fait aider d’une fée pour pouvoir aller à un bal organisé par le prince du royaume. Elle passe donc une magnifique soirée à danser avec le jeune homme et se sauve, laissant tomber une de ses pantoufles de verre, avant que sa marâtre ne se rende compte de sa présence. Le lendemain, le prince fait essayer la chaussure à toutes les filles de la région et retrouve Cendrillon qui pardonne vite à ses belles-sœurs et tout est bien qui finit bien. Cependant, dans la version des Grimm, les belles-sœurs ne s’en sorte pas si bien. Tout d’abord, elles se mutilent le pied, se coupant orteil et talons, pour que celui-ci rentre dans la pantoufle de verre. Puis, sur le chemin du mariage de Cendrillon, elles se font toutes deux crever les deux yeux par des corbeaux. Bien fait pour elles…

Illustration de Gustave Doré

Illustration de Gustave Doré


Blanche Neige :

Blanche-Neige est tout aussi cruel que Cendrillon. Ecrit par les frères Grimm, il foisonne de détails sordides. Rappelons les faits : une reine jalouse de la beauté de sa belle-fille envois un chasseur la tuer. Celui-ci l’abandonne finalement dans la forêt où elle fait la connaissance de sept nains qui l’hébergèrent. Apprenant sa survie, la reine essaye de tuer par trois fois Blanche-Neige avant de réussir à l’endormir grâce à une pomme empoisonnée. Or, un prince  passe par là, tape dans le cercueil ce qui débloque de morceau de pomme de la gorge de la princesse, et tout le monde est heureux… Dans la version originale, pas de fin triste… Tout du moins, pas pour Blanche-neige… Pour la méchante reine cependant… Celle-ci est condamnée à danser avec des chaussures de métal chauffées à blanc aux pieds jusqu’à ce que mort s’en suive… Et n’oublions pas que la reine demande au chasseur de ramener le cœur de Blanche-Neige ! Mais ce n’est pas pour faire un presse-papier… Oh non ! C’est tout simplement pour le dévorer… Pourquoi ? Voilà une très bonne question…

La méchante reine devant son miroir magique. Illustration allemande de Franz Jüttner, 1905.

La méchante reine devant son miroir magique. Illustration allemande de Franz Jüttner, 1905.


La petite sirène :

La petite sirène est l’un des dessins-animés qui a bercé l’enfance de beaucoup de personne. Mais ce film d’animation à vraiment vraiment édulcoré le conte d’Andersen. L’histoire que l’on connait : une sirène, du nom d’Ariel, veut devenir humaine afin de conquérir le cœur d’un prince. Elle se rend donc chez la sorcière des mers qui lui donne des jambes contre sa voix, lui disant qu’une fois sur terre, elle devra embrasser le prince avant trois jours. Dans le cas contraire, son âme lui appartiendra. Or, la petite sirène y arrive et ils vécurent heureux jusqu’à la fin des temps. Sauf qu’Andersen, lui, n’avait pas prévu les choses comme ça. Tout d’abord, la sorcière tranche la langue d’Ariel. Puis, une fois humaine, celle-ci aura l’impression de marcher sur des couteaux à chaque pas qu’elle fera. Enfin, l’échec a une toute autre répercussion dans le conte original : si elle ne conquit pas le prince, la jeune femme se transformera en écume et disparaîtra pour toujours. Et ce qui devait arriver arriva : le prince partit pour une autre et Ariel fait maintenant partie du passé… Merci Andersen pour cette fin aussi déprimante que celle de Titanic…

La Petite Sirène, illustration de Vilhelm Pedersen

La Petite Sirène, illustration de Vilhelm Pedersen


Boucle d’or et les trois ours :

Boucle d’or est quand même une peste : elle rentre dans une maison qu’elle ne connait pas (pas de bol, c’est celle des trois ours), elle essaye leurs chaises, mange leur nourriture, dort dans leurs lits… Bon, dans la version des frères Grimm, quand les ours rentrent, la fillette se sauve par la fenêtre, ni vu ni connu… Mais si on remonte plus loin, les ours ne laissent pas le temps à l’enfant de se sauver : ils la déchiquètent avant de la dévorer… Mais si on remonte encore plus loin, la fillette se transforme en vieille femme folle qui cherche un abri et la fin change en fonction des versions. L’une dit qu’elle saute par la fenêtre et meurs, le cou brisé… L’autre est un poil plus théâtrale : après avoir essayé de la noyer et de la brûler vive, les ours finissent par l’empaler sur le clocher de l’église du village… Une mort propre et nette quoi…

Illustration par Arthur Rackham pour l’English Fairy Tales (1918) de Flora Annie Steel.

Illustration par Arthur Rackham pour l’English Fairy Tales (1918) de Flora Annie Steel.


J’aurais adoré-vous conter l’histoire du cannibalisme dans Hansel et Gretel, du viol dans La Belle au bois dormant, du génocide d’enfant dans Le joueur de flute d’Hamelin ou encore de l’abandon du Petit Poucet. Mais il est grand temps pour vous de dormir… Mais la prochaine fois, n’hésitez pas à m’appeler si vous êtes insomniaque, un conte traditionnel vous fera facilement fermer l’œil…

N’aie pas peur, ma belle, n’aie pas peur…

Texte gothique, hommage personnel à Poe, tue l’ennui écrit en cours de mathématique, mais avant tout histoire d’amour malsaine…

(Vous pourrez aussi découvrir tout cela ici !)

Comme toujours, n’hésitez pas à me donner votre avis…


Le lit éternel

N’aie pas peur, ma belle, n’aie pas peur.

Je reste auprès de toi, tout près de toi, et rien ne pourra t’atteindre dans ta prison de bois, ni la mort, ni le froid.

Le vent souffle dehors mais dors, toi, dors. Je guette, je surveille, je protège ton visage paisible recouvert de ce voile angélique. Les ombres paraissent menaçantes à la lueur des cierges mais ce n’est qu’une illusion. Tu peux te reposer en paix, rien n’existe ici, ni la peur, ni le danger.

Ton cœur qui bat lourdement entre ces murs glacés suffit seul à me consoler de la nuit qui s’infiltre lentement, avec une douceur inquiétante, entre les barreaux rouillés de la porte branlante. Ce rythme apaisant éclipse le reste, tout le reste. J’oublie les hurlements du temps, les cris nocturnes, et les enfouis dans une amnésie sombre pour mieux contempler la pâleur de tes joues.

Allons, étouffe ces doux gémissements, fige ces lèvres tremblantes et aime-moi. Aime-moi comme je t’aime et, dans le rêve où ta conscience t’a emmenée, veille sur moi. Rien ne nous séparera, ni la pénombre, ni la brise glaciale, ni l’écho de ce tombeau silencieux.

Le tonnerre gronde à l’extérieur, tes paupières frémissent nerveusement. Laisse-moi te garder, mon amour. Pressé contre ton cœur battant, partageant ton lit éternel, je saurai te consoler de la frayeur de la nuit, de la mort, de l’amour. Alors, je resterai immobile et pour toujours, éploré contre ton corps froid. Et ma voix, dans un faible filet de mots indistincts, susurrera à tes oreilles closes :

N’aie pas peur, ma belle, n’aie pas peur. Je suis là.

Image en creative common de Bob Jagendorf (lien en description)

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Comptine d’une nuit d’hiver

Petit récit personnalisé que j’ai offert à une charmante utilisatrice d’un forum d’écriture dans le cadre d’un swap de Noël… Et je peux vous garantir que c’est bel et bien une histoire de fou…

Vous pouvez la lire ici !

Résumé :

Comptine d’une nuit d’hiver,
Secret d’une vie glacée,
Effroi d’un cœur perdu…

Image en creative common de Dirk-Jan Kraan (lien en description)

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Un thriller adolescent à déguster les lèvres scellées

Découvrez l’angoissant destin de quatre adolescents aux mains rouges, et enfoncez vous dans la paranoïa du secret qui les lie… Entre humour et suspense, vous ne saurez plus où se situe la frontière entre le bien et le mal tant vos repères seront chamboulés…
Ce roman, le premier d’une trilogie, est gratuitement lisible et téléchargeable sur le lien Atramenta présent si dessous…
Il est corrigé mais une deuxième relecture est en cours, j’espère donc en attendant qu’aucune faute ne gênera votre aventure…
Je ne peux que vous souhaiter une bonne lecture et vous conseiller de rester muets comme une tombe…

…motus et bouche cousue…

http://www.atramenta.net/lire/motus-et-bouches-cousues/52803

Résumé :

« Nous sommes tous des malades mentaux. » – Stephen King

Lorsqu’on est adolescent, notre petit jardin secret est un endroit qui nous tient particulièrement à cœur, un endroit qui justifie mensonges et apparences trompeuses. Mais c’est aussi un lieu dur à entretenir, surtout lorsque nous sommes dans la même situation que nos quatre personnages pourtant sans histoires, lorsque la frontière entre le bien et le mal est mince, et lorsque nous devons nous poser la fatidique question : jusqu’où irions nous pour dissimuler un cadavre ?

Vous ne sortirez pas indemnes de la première partie de cette trilogie où les esprits grotesques côtoient les esprits malades et où la folie ne cesse de menacer l’innocence. Soyez sûrs d’une unique chose : à la fin de votre lecture, une seule interrogation subsistera dans votre crâne. Etes-vous sains d’esprit ?

Image en creative commons d'Andrés Nieto Porras (lien en description)

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